Biennale : Pourquoi ? Où ? Pour qui ? De quoi ?

Il est fort à parier que les recherches interrogeant le rapport  genré à la spatialité, aux lieux, à l’action sont traversées par des controverses. Dans le champ de la géographie, les approches par genre ont été questionnées dans leur fondement épistémologique, leurs valeurs et leurs légitimités pour être aujourd’hui coe nsidérées comme un objet géographique, un « construit cognitif permettant d’appréhender un phénomènspatial » (Lévy et Lussault, 2003).  Il y a eu des moments, des lieux où cette controverse a été débattue (Lyon-Grenoble, 2004), (Bordeaux, 2010)… dévoilant ainsi les points aveugles et les effets d’occultation de la discipline dans l’analyse de la relation de genre à l’espace.

Le genre est un objet pour les sciences sociales ; il revêt donc un caractère pluriel d’inscriptions théoriques allant des marxistes, féministes, constructivistes, structuralistes, au poststructuralisme, au post-modernisme, au post-colonialisme, au post-socialisme dans des champs géographiques divers : géopolitique, géographie sociale, culturelle, géographie économique, géographie post-coloniale, géographie du pouvoir, du développement. Ces postures, souvent entremêlées, posent inéluctablement un point de vue sur le genre, sur ce qui conditionne les rapports masculins/féminins à la société, à l’autre et à soi. Les recherches passées et en cours sont hétérogènes.  Elles ont mis en exergue les relations masculins-féminins en tant que différenciation, hiérarchisation, variabilité, intersectionalité s’exprimant dans l’analyse des formes de rapport à l’espace et aux territoires, aux temps, aux échelles, aux  identités, à l’altérité, à la nudité, à la sexualité. Les champs privilégiés de recherches concernent les pratiques de  mobilités,  les pratiques de loisirs, le quotidien,  le rapport à l’imaginaire, les corps, les minorités, les arts, les formes de travail, les formes de gestion des ressources, les formes de pouvoir, les formes de collectifs, qu’ils soient sociaux, culturels, territoriaux, politiques… La liste n’est pas exhaustive et les débats ne sont pas clos, bien au contraire !

Fort de ces acquis et sous l’impulsion du conseil scientifique du colloque de Bordeaux, l’idée de structurer une biennale itinérante sur ces enjeux a pris forme. Le rendez-vous a été pris et la prochaine session aura lieu à Grenoble les 10, 11 et 12 décembre 2012, organisée par l’UMR PACTE-Territoires.  Elle vise à interpeller, à approfondir, à débattre, à échanger sur l’accumulation de savoirs réflexifs, empiriques, méthodologiques ou opérationnels de la relation de genre traduit dans et par l’espace.

Le colloque se déroulera sur trois journées et en quatre lieux :
•    à l’Institut de Géographie Alpine de Grenoble, le lundi 10 décembre 2012 (IGA),
•    à l’Institut d’Urbanisme de Grenoble, le mardi 11 décembre 2012 (IUG),
•    à la Maison des Sciences de l'Homme Alpes, le mercredi 12 décembre
2012 (MSH),
•    à l’Institut Universitaire Technologique de Grenoble2, pour deux soirées d’échanges les 10 et 11 décembre
2012 (IUT2), sur la question des métiers des territoires au masculin/au féminin.

L’invitation n’est pas uniquement disciplinaire ; il s’agit de débattre du genre dans la discipline et de dialoguer avec les chercheurs issus des autres sciences humaines et sociales telles que l’urbanisme, la science politique, la sociologie, l’économie, l’anthropologie, l’histoire, la philosophie.

Responsable scientifique du colloque : Sophie Louargant

   

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